Le judo est un art martial non violent issu du jiu-jitsu correspondant à une forme très sophistiquée de lutte à mains nues. Les combats se déroulent sur un tapis de 9 m2. Le tapis est entouré d'une zone de sécurité d'une largeur de 1 m. Les tatamis(tapis) mesurant 2 m par 1 m sont placés côte à côte et sont maintenus en place par un cadre en bois. Les compétitions sont placées sous l'autorité d'un arbitre qui se tient dans la zone de combat et de deux juges assis à des angles opposés du tapis. Les combattants doivent rester dans les limites de la zone de combat. Les pratiquants du judo, les judokas, cherchent à acquérir la souplesse du corps et des membres ainsi que la rapidité du déplacement (tai-sabaki). Ayant l'esprit discipliné, apaisé et serein, possédant la maîtrise de leur corps et de leurs réactions, ils pourront alors venir facilement à bout d'un adversaire les attaquant. L'homme qui a inventé le judo est le Dr Jigoro Kano qui mélangea le style et les techniques de jiu-jitsu pour créer une nouvelle discipline. A l'âge de vingt ans il fonda la première salle de judo (Kodokan) en 1882, à Shitaya. Il devint un très bon instructeur ; en adoptant une approche philosophique du judo selon laquelle l'entraînement devait être à la fois mental et physique dans le but d'équilibrer et d'harmoniser l'esprit, le cerveau et le corps (concept fondamental de la majorité des arts martiaux). Vers la fin des années 1880, le judo devenant très populaire au Japon, le ministre de l'Éducation l'adopta comme sport scolaire et il fut introduit aux programmes d'entraînement des forces de police. La police de Paris commença à pratiquer le judo en 1905. Kano se rendit en Grande-Bretagne en 1885 et consacra, ensuite, une grande partie de sa vie à la promotion du judo. Ses élèves firent de même. Le premier club européen de judo, le Budokwai, ouvrit ses portes à Londres en 1918 ; il était dirigé par Gunji Koizumi (1885-1965), qui contribua plus que tout autre à faire connaître le judo en Grande-Bretagne et dans le reste de l'Europe ; il y enseignait encore la veille de sa mort, à l'âge de quatre-vingts ans. Le premier tournoi international se déroula entre le Budokwai et l'équipe d'Allemagne en 1926. Il eut un impact considérable et à la période de l'entre-deux-guerres, le judo était solidement implanté en Europe. C'est en 1949 que fut créé l'European Judo Union. L'International Judo Federation se constitua en 1951 et, la même année, les premiers championnats d'Europe furent inaugurés à Londres. Au Japon, les premiers championnats se déroulèrent en 1930 et au moment la Seconde Guerre mondiale, le judo était devenu le sport national japonais. La Japanese Judo Federation vit le jour en 1949. Les premiers championnats du monde eurent lieu à Tokyo en 1956 et, depuis 1965, ils se déroulent tous les deux ans. Les Championnats du monde féminins furent créés en 1980 et cette compétition reflète l'intérêt grandissant des femmes pour le judo. Lors des jeux Olympiques de Tokyo en 1964, le judo fut inscrit au programme, initialement avec trois catégories de poids. Depuis 1972, il fait systématiquement partie des Jeux. Les épreuves féminines de démonstration ont été introduites à Séoul en 1988 et devinrent discipline olympique en 1992. Les Jeux comportent une classe toutes catégories pour hommes ; les catégories de poids sont : plus de 95 kg, moins de 95 kg, moins de 86 kg, moins de 78 kg, moins de 71 kg, moins de 65 kg et moins de 60 kg. Chez les femmes, les catégories de poids sont : plus de 72 kg, moins de 72 kg, moins de 66 kg, moins de 61 kg, moins de 56 kg, moins de 52 kg et moins de 48 kg. Chez les hommes, aux jeux Olympiques et au Championnat du monde, les judokas japonais conservent une très large supériorité mais de nombreux champions sont originaires de divers pays européens ou d'ex-URSS. Chez les femmes, aux jeux Olympiques et au Championnat du monde, les judokas japonaises ont obtenu des résultats très modestes. Les sportives britanniques ont, en revanche, réalisé d'excellentes performances en poids légers.La Fédération française de judo, créée en 1947, regroupe aujourd'hui environ 460 000 licenciés. La France est, après le Japon, l'un des pays du monde où le judo s'est le plus développé, et les Français obtiennent de bons résultats dans les compétitions internationales. Alexandre fut champion olympique en 1988 dans la catégorie des poids légers, et que les Françaises Nowak en super-légères et Fleury en mi-moyennes furent championnes olympiques en 1992. Douillet fut trois fois champion du monde en 1994, 1995 et 1996, et champion olympique en 1996. L'équipe de France messieurs remporta la Coupe du monde par équipes, qui a lieu tous les quatre ans, en 1993.Tous les judokas(compétiteurs) portent un judogi(kimono de judo), tenue ample blanche ou crème. La veste est maintenue par une ceinture enroulée deux fois autour de la taille. La couleur de la ceinture indique le grade du compétiteur. Au départ, les combattants sont face à face à 4 m l'un de l'autre et se saluent. Ce salut traditionnel fait partie du protocole et est exécuté avant et après chaque échange. Le combat commence lorsque l'arbitre dit hajime (commencez). Il dure au minimum 3 min et au maximum 20 min sans plusieurs reprises ; c'est un score décisif qui met fin au combat. Si la victoire n'est pas manifeste, les juges indiquent le vainqueur et c'est l'arbitre qui prend la décision. Les combats sont jugés en fonction des techniques de projection (nage-waza) et des prises (katame-waza). Les fautes sont également des éléments déterminants dans le score. Le but de chaque compétiteur est de marquer un ippon, qui vaut dix points. Un ippon est accordé pour une projection très puissante, lorsque l'adversaire a été soulevé jusqu'à hauteur d'épaule, pour un étranglement ou une clé efficace, pour une prise maintenue pendant 30 s. Un combattant qui ne parvient pas à marquer un ippon peut recevoir un wazari, qui vaut sept points. Deux wazaris valent un ippon. Si un combattant ne marque qu'un wazari mais est victime d'une faute grave, il peut gagner le combat. Un combattant peut également l'emporter avec un yuko (cinq points), proche d'un wazari, ou un koka (trois points). Les principales fautes sont les suivantes : - se laisser tomber en arrière délibérément lorsque l'adversaire effectue une prise dans le dos - faire preuve d'une attitude exagérément défensive - tirer l'adversaire vers le bas dans le but d'entamer un combat au sol - poser la main, le pied, le bras ou la jambe sur le visage de l'adversaire ou tenir son judogi entre les dents -exécuter des clés sur les articulations à l'exception des coudes. Les fautes sont sanctionnées de la manière suivante : shido, les juges prennent note de la faute mais aucune sanction n'est prise; chui, réprimande et retrait de trois points; keikoku, avertissement et retrait de sept points; hansoku-make, disqualification et perte de dix points. Deux chui donnent lieu à un keikoku. Un judokaqui reçoit trois réprimandes est disqualifié. Comme dans les autres arts martiaux, l'arbitre tient compte de la façon dont sont exécutées les techniques. S'il n'y a pas de différence de score, la victoire peut être attribuée au combattant dont le style, la technique et l'esprit de combat ont été supérieurs. Les combattants luttent corps à corps et saisissent les manches ou le revers du judogi de l'adversaire. Le judoka met à profit la moindre erreur commise par l'adversaire susceptible de le déséquilibrer. Le tskuri-komi, consistant à déséquilibrer l'adversaire pour le projeter à terre, est une technique de base du judo. Ce mouvement se produit au cours d'une attaque, lorsqu'un des combattants utilise l'élan de l'adversaire pour le déséquilibrer et le jeter à terre. Les techniques de contre-attaque sont essentielles; elles ont pour but de profiter de l'attaque de l'adversaire. Les projections et les prises portent le nom de renraku-waza (combinaisons techniques). Le combat au sol (newaza) est la spécialité de certains judokas. Il comporte entre autres des étranglements et des clés de bras. Les combattants peuvent appliquer les techniques de combat au sol si l'attaquant vient au sol après avoir projeté son adversaire, lorsqu'un des combattants chute ou à la suite d'un étranglement ou d'une clé exécutés debout. La terminologie du judo est entièrement japonaise et le restera probablement. Les termes standard utilisés par les arbitres sont : matte (arrêtez), sono-mama (ne bougez plus, les combattants sont sortis du tapis et doivent revenir dans la zone de combat), yoshi (continuez), jikan (pause); hantei (décision, l'arbitre demande l'avis des juges); sore-made (terminé, ordre de l'arbitre pour mettre fin à la compétition); osae-komi (immobilisation, un judoka immobilise son adversaire au sol). Le nom karate est un terme spécial à Okinawa, et si nous cherchons ses origines, nous découvrons qu'elles remontent à la boxechinoise. A cause du manque d'écrits concernant le sujet, le lieu de naissance de la boxe chinoise ne peut être définitivement établi. Selon une théorie, elle est originaire de Turquie, et avec la montée de la civilisation au Moyen Orient, se diffusa lentement vers l'Inde et la Chine. Cependant il existe de nombreuses théories. On dit que la boxe chinoise existait déjà il y a 5000 ans environs, à l'époque de la dynastie Kou, qui édifia une grande civilisation le long de la vallée du Fleuve Jaune. En tous cas la boxe chinoise appartient aux temps anciens, et il n'est pas difficile d'imaginer qu'elle doit son origine aux batailles de l'homme ou à sa nature compétitive. Les branches traditionnelles de la boxe chinoise avaient toutes le dessein d'imiter les mouvements de combat des animaux ou des oiseaux. Cela se manifeste par le fait que les différents styles portent les noms de Tigre, Lion, Singe, et Grue. Plus tard, la boxe chinoise se divisa en style du nord et style du sud. En outre les deux styles se divisèrent en branches qui donnèrent deux types de boxe: le Naika Kempo (boxe intérieure à la famille) et le Gaika Kempo (boxe extérieure à la famille). La principale caractéristique du Naika Kempo était sa douceur. Le Buto Kempo était représentatif du Naika Kempo. La principale caractéristique du Gaika Kempo était sa dureté. Shorinji Kempo (la boxe du Temple Shaolin) était typique du Gaika Kempo. L'époque des dynasties Tou et Sou fut l'age d'or de la boxe chinoise, c'est pendant cette période qu'apparurent de nombreux grands artistes de l'Art Martial. Le monde du karate dans le passé L'origine du nom "Karate" à Okinawa est incertaine, mais il est vrai qu'il fut nommé ainsi assez récemment. Dans le passé, il était appelé "Te". A cette époque le karate ou Te était pratiqué secrètement. Des techniques se transmettaient du maître aux élèves les meilleurs et les plus élevés uniquement. S'il n'y avait pas d'élève qualifié, la technique ne se transmettait jamais et était perdue avec la disparition de la génération du maître. Le résultat de cette pratique fut que de nombreuses techniques ont disparu. Après le 19ème siècle, avec l'arrivée de nombreux experts et d'une nouvelle méthode d'enseignement plus adaptée à l'époque, la vieille politique du secret fut abandonnée et l'entraînement fut dirigé au grand jour. Progressivement le karate fut remarqué par le public et pour la première fois il y eut un rayon d'espoir pour l'avenir du karate. Le karatefut accepté comme un élément de la civilisation en marche; ses valeurs physiques, éducatives et culturelles furent prouvées. Il avait complètement conquis l'opinion publique. En 1904, on décida que le karate ferait partie du programme d'éducation physique de l'école élémentaire de Shuri. Ce fut le premier groupe d'instruction de l'histoire du karate. En avril 1906 des clubs de karate s'établirent dans les collèges préfectoraux d'Okinawa, au lycée commercial municipal de Naha et à l'école préfectorale d'Okinawa. A la même époque des clubs de karate s'établirent également dans les écoles Okinawaïennes d'agriculture, de technique et de pêche. En 1922, le karate fut introduit tout d'abord à l'académie de police okinawaïenne et fut ensuite officiellement agréé comme sujet d'étude régulier au même titre que les autres arts martiauxjaponais comme le Judo et le Kendo. En mars 1926, l' "Okinawan Karate Club" fut fondé. Le 21 novembre 1930 il fut intégré dans l' "Okinawan Athletic Society" et devint un département de cette organisation. Le "Dai-Nippon Buto Kukai" (la plus grande association japonaise de Vertus Martiales) agréa le karate en tant qu'art martial japonais le 26 décembre 1933. Au Japon, des clubs de karatefurent également fondés dans de nombreuses écoles après 1924. Remarquons les évènements honorables qui eurent lieu dans le monde du karate: Le 10 Mars 1921, Hirohito, l'actuel empereur du Japon, alors prince, en route pour l'Europe, s'arrêta à Okinawa et assista à notre démonstration de karate à l'école des professeurs Okinawaïens. De même en Mai 1925, le prince Chichibu no Miya assista à une démonstration de karate dans cette même école lorsqu'il fit halte à Okinawa au cours de son voyage vers l'Angleterre. En 1930, les karatekas participèrent à une démonstration d'arts martiaux japonais à l'occasion de l'ouverture du festival "Meiji Jingu Shrine" à Tokyo. En Mai 1932 une démonstration de karate eu également lieu au cours du festival de Saineikan. En Avril 1933, le prince Fushi no Miya et le prince Kuni no Miya visitèrent Okinawa avec une flotte combinée de la Marine Impériale Japonaise; nous eûmes le grand honneur de faire une démonstration de karate pour eux. La boxe est un sport de combat consistant à opposer deux adversaires, combattant à coups de poings.Un match de boxe se déroule selon des règles et des procédures établies, sous le contrôle d'un arbitre, de juges et d'un chronométreur. Le but premier de chaque participant consiste à frapper la face et le torse de son adversaire de façon à le mettre à terre plus de dix secondes, il s'agit d'un knock-out (K.O). Mais de nombreux matchs se jouent aux points. Les coups au-dessous de la ceinture sont interdits. Les principaux coups d'attaque sont le crochet, le direct et l'uppercut. La garde est une position des bras et des jambes qui consiste à la fois à se protéger et à préparer une attaque. La boxe anglaise apparaît au XVIIIe siècle, organisé par des parieurs. Le premier boxeur reconnu comme champion poids lourd fut l'anglais James Figg, en 1719. Les règles du marquis de Queensberry, rédigées en 1857, ont mis l'accent sur l'agilité plutôt que sur la force. Ces nouvelles règles interdisaient le combat à mains nues, le corps à corps, l'étouffement, les coups lorsque l'adversaire est impuissant et le combat au finish. Les rencontres sont divisées en rounds de trois minutes, espacées d'un temps de repos de une minute. Un participant perd le match s'il reste au sol plus de dix secondes, allongé ou sur un genou. Ces règles stipulent également que les matches doivent avoir lieu dans un ring de 7,30 m de côté. Le derniers champion poids lourd à mains nues fut l'américain John L. Sullivan, en 1889. En combattant avec des gants selon les règles de Queensberry, Sullivan perdit son titre de champion du monde, le 7 septembre 1892. Les règles de Queensberry sont demeurées le code qui régit la boxe professionnelle. Au XXe siècle, la boxe professionelle fut contrôlée de façon de plus en plus stricte par des organismes nationaux et internationaux. Par exemple, le nombre derounds est de douze en championnat et quinze en championnat du monde, il existe des systèmes de comptage des points pour déterminer le vainqueur dans les combats qui ne se finissent pas par K.O. Mais une certaine confusion règne actuellement : plusieurs organismes ont leur propre listes de champions. En conséquence, quatre boxeurs peuvent se prétendre simultanément champions du monde de la même catégorie de poids. Il existe dix-sept catégories de poids reconnues en boxe professionelle, mais la majorité des boxeurs combattent dans huit d'entre elles : poids mouche (moins de 50,802 kg) ; poids coq (53,524 kg) ; poids plume (57,153 kg) ; poids léger (61,235 kg) ; poids welter (66,678 kg) ; poids moyen (72,575 kg) ; poids mi-lourd (79,379 kg) ; poids lourd (plus de 88,451 kg). Voici quelques noms ayant marqué l'histoire de la boxe professionelle : - Poids lourds : Jack Dempsey (champion du monde, 1919), Joe Louis (25 fois champion, de 1937 à 1949), Floyd Patterson (titre mondial en 1956 et 1960), Sonny Liston (champion en 1962), Mohammed Ali (prend le titre à Liston en 1964, sa personnalité charismatique lui valut une popularité internationale) et Mike Tyson (le champion le plus redouté des années 90). - Autres catégories : Sugar Ray Leonard (médaille d'or Olympique en 1976 et champion du monde dans cinq catégories de poids), le mexicain Julio Cesar-Chavez (champion super-poids plume, poids léger et welter junior) et le français Marcel Cerdan (champion du monde des poids moyens en 1948). De son côté, la boxe amateur fit son entrée aux jeux Olympiques de 1904. Les championnats d'Europe amateur se tinrent pour la première fois à Paris en 1924 et les premiers championnats du monde eurent lieu à la Havane en 1974. En boxe amateur, les matches ne durent pas plus de trois rounds, de deux ou trois minutes chacun. Les adversaires portent des protections telles qu'un casque. La Boxe Française (savate) Au fil des siècles, l'acte de combattre a fait partie de toutes les civilisations. Jusqu'à nos jours, les modes de combat n'ont cessé de proliférer, suivant en cela la diversité des cultures : Karaté en Orient, Boxe anglaise dans les pays anglo-saxons.etc... La France au sein de son identité culturelle a été génératrice d'un art de combattre qui s'est transformé, du 15 ème siècle où l'on se battait aux pieds et au bâton sur les chemins de nos provinces, jusqu'à aujourd'hui où la Boxe Française Savate est devenue sport de compétition. Son évolution est due à la recherche d'une plus grande science du combat. Son objet est l'utilisation des armes « pieds » et « poings » en situation de duel dans un espace délimité et dans un temps limité. Plusieurs maîtres apportèrent des réponses influencées par les époques, la mentalité, l'environnement social, la concurrence avec les autres sports de combat. Les recherches portant sur l'amélioration des notions d'apprentissage, combativité, esthétisme ou compétitivité furent synthétisées principalement en 1830 à Paris. Si l'apparition des gants atténue l'impact des armes, elle augmente en revanche la fréquence de leur utilisation, prémices de la forme moderne de notre sport. La Boxe Française Savate était née. De 1865 à 1944, Joseph CHARLEMONT et son fils Charles, propagent cette discipline en formant des élèves qui ouvrent à leur tour des écoles dans plusieurs villes de France. En parallèle, les CHARLEMONT élaborent une méthode d'apprentissage où se mêlent les concepts de combats, les confrontations en puissance, la self-défense et la gymnastique sportive ouverte aux femmes et aux enfants. Depuis, la Boxe Française Savate poursuit son expansion, se regroupant en fédérations nationales, groupées en fédération internationale, organisant ainsi des championnats d'Europe et du Monde depuis 1986, confrontant les compétiteurs de 26 pays pratiquants. La tenue intégrale symbolise la dynamique de notre sport ainsi que son appétit d'entrer pieds et poings liés dans l'aventure sportive du 21 ème siècle. L'origine de la boxe thaïlandaise, le Muay Thaï, est aussi incertaine que celle des Thaïlandais eux-mêmes, les Birmans ayant détruit toutes les archives de ce peuple. Une chose est sûre, le Muay Thaï fut d'abord une technique militaire de combat rapproché qu'utilisaient les rois pour régler leurs conflits. Au 18ème siècle, la Thaïlande connut une période de paix et le "Roi Tigre" Prachao Gua, pour occuper ses soldats, les obligea à s'entraîner au Muay Thaï. C'est ainsi que l'art martial des rois devint un sport très populaire. Le peuple avide d'action afflua dans les camps d'entraînement qui se multiplièrent et les premiers paris furent organisés. Cette évolution progressive vers le sport toucha surtout la pratique (délimitation d'une aire de combat, usage de "bandes" de crin de cheval pour les mains et les avant-bras, coquille, etc...) mais peu les techniques elles-mêmes. Au 18è siècle, toute la société thaïlandaise - riches, pauvres, jeunes, vieux, hommes, femmes - pratiquait le Muay Thaï. Il fit partie de l'éducation des jeunes jusqu'en 1920 mais la fréquence des blessures obligea les autorités à l'interdire. Il réapparut en 1930 en adoptant les principes de la boxe anglaise : ring, gants, catégories de poids, etc... Le Muay Thaï s'appuie sur quatre techniques : coups de poing (hérités de la boxe anglaise), coups de pied (coups circulaires surtout ou coups de face pour repousser l'adversaire), coups de coude (aussi redoutables que des coups de couteau, autorisés seulement dans certaines compétitions professionnelles) et coups de genou. Ces derniers sont surtout mis en oeuvre dans des corps à corps qui se concluent parfois par une projection au sol. Le pratiquant porte des gants et un short. Les combats sont de 5 reprises de 3 minutes séparées par des pauses de 2 minutes. Ils se déroulent sur un fond musical envoûtant et sont précédés d'un rituel (une prière à genou, le Wai Kru, suivie d'une danse autour du ring, le Ram Muay). Le combattant, coiffé un serre-tête appelé Mongkon, honore ainsi son entraîneur et en appelle aux forces spirituelles pour inspirer sa prestation. Si tous les coups ne sont pas permis, le Muay Thaï présente néanmoins une grande variété de techniques. Très en vogue aujourd'hui, il est l'occasion de découvrir une culture. Bangkok, avec ses camps et ses stadiums (Lumpini ou Radjadamoern), est une destination très prisée par les boxeurs occidentaux, surtout les Français qui brillent particulièrement dans cette discipline. |